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C'est en découvrant la légende de la photo sur Instagram que je suis devenue fan de leur travail et de leur humour :

"Les salades, on les raconte que dans nos paniers" (AJ Cadasse)

Enfin un souffle nouveau et dynamique sur l'agriculture bio !

Balayée, celle qui se veut sérieuse et incarnée par les héros de la lo-tech*, genre inspiré-convaincu qui fait une tronche pas possible parce que son combat à lui c'est du sérieux : "nous, on triche pas avec les produits, on est honnêtes avec les gens, la bio va sauver le monde, les autres c'est des farceurs/voleurs/empoisonneurs..."


C'est vrai, la bio va sauver le monde (occidental).


C'est pas une raison pour le prendre en mode bourru pas rigolo. On peut aussi faire un pas de côté, et proposer une alternative drôle et séduisante, avec l'humour et le 2nd degré.

Et ça fait du bien !


Ce qui les rend magnifiques, les Cadasse, c'est leur état d'esprit : inventif, décalé, innovant et en mouvement !



Petit Cocotier, des producteurs engagés au service du bon


A l'heure où nous ne comptons plus vraiment le nombre de cancers liés à l'utilisation du Chlordécone, nous nous tournons avec énergie vers des productions saines.


Alors deux choix : le bio importé qui a fait 8000 kilomètres (voire plus) et signe une empreinte carbone ahurissante, ou le pas-trop-local, traité, en provenance de République Dominicaine, ou de certains champs d'à côté.

Ça, c'est l'offre des grandes surfaces martiniquaises (et de certains grossistes sur les marchés aussi, qui mettent l'accent sur le prix).


L'alternative ?


Le local, ultra local et ultra sain, tellement sain que tes légumes ils attrapent froid quand tu les mets au frigo parce qu'ils n'en n'ont jamais vu un avant.


Organisés sur le modèle des AMAP, les producteurs de Petit Cocotier sont installés dans le Nord de la Martinique. Ils proposent chaque semaine un panier de 7 kilos de fruits et légumes produits dans le respect de la terre, dans une démarche d'agriculture organique, sans pesticides ni engrais de synthèse.


Les paniers sont composés en fonction des récoltes et de la saison, équilibrant fruits et légumes. Ils sont livrés chaque semaine aux clients en passant par des points relais répartis sur l'ensemble de la Martinique.


Inventif et en mouvement, je vous ai dit !

Je suis convaincue que c'est cette façon de voir le monde qui va le sauver : en respectant la terre et le travail des hommes (et en se marrant souvent aussi, histoire de ne pas se prendre trop au sérieux quand même).


Le monde du Carbet c'est ça : du simple et du bon.

Je ne connais que des entrepreneurs qui s'impliquent et s'appliquent dans leur travail, qui ont le respect du produit et du client.

C'est eux que je mets en avant, avec la force de ma conviction et la passion du bon !


C'est l'histoire d'un petit resto de ville qui prend ses quartiers à la plage...

Créé dans la maison de Marguerite il y a 20 ans, le Babaorum accueille avec joie en 2005 la naissance du Petibonum, son petit frère du Carbet.


L'heureux doux-dingue à l'origine de sa création, c'est lui : Guy Ferdinand


J'aurais pu vous poster des centaines de photos de cocktails et de plats affriolants pour vos papilles. D'autres l'ont fait, et souvent avec talent.


J'ai choisi de vous parler de mon ami, de son amour de la vie et de sa passion pour son travail.


Au départ, le Petibonum, c'est juste un resto sur la plage


C'est un genre de paillote, cabane en bois et tables en plastique sur le sable.

Progressivement, les tables en plastique sont remplacées par des tables en bois au piètement en acier galvanisé. Elles sont conçues, assemblées et peintes ici, au Carbet, par des artisans locaux.

Les transats du commerce font place au modèle "bois robuste" qu'on voit encore de nos jours.

L'astuce des crémaillères pour pouvoir relever le dossier de la chaise longue vient de Roger, le directeur qui a fait son chemin...

Matelas rouges hyper confortables (Abadie, évidemment) et parasols. Brumisation et sonorisation. Le tout réalisé en local, voire en hyper local. "La Martinique avance"...



"Best Caribbean Beach Bar"


Et, porté par l'enthousiasme d'un homme, le resto à la plage devient "plage privée" et est élu "Best Caribbean Beach Bar" à plusieurs reprises.


Côté resto, on n'y mange que des produits frais et la plupart du temps issus du circuit court : marlin et thon des pêcheurs de Bellefontaine, écrevisses du Carbet de chez André Mangatal, cochon du Parc Naturel Régional...

La cuisine est créole et métissée : produits d'ici et techniques de là bas (tarte tatin de banane jaune) et réciproquement. Compter 40 euros par personne pour entrée plat et dessert.


Réservation obligatoire, au moins la veille : 05 96 780 434.

Il y a eu des canons à neige sur la plage, des feux d'artifice, une Gay Pride (la première en Martinique), des atterrissages en parachute, un concours hippique, des tournois de Beach tennis, des concerts de musique classique au coucher du soleil, des sets de DJs époustouflants (Big up Walter W.) et des concerts qui nous ont tenus hors d'haleine une bonne partie de la nuit (Big up Victor O.)...


Il y a, et il y aura toujours, la passion d'un homme enthousiaste, ambassadeur de son péyi, empêcheur de tourner en rond et épicurien convaincu.

Venez découvrir !



Les photos de cet article sont signées par l'artiste photographe Joël Zobel qui, s'il était Carbétien, serait un homme parfait.



Dernière mise à jour : 1 mars 2018

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